Sixtine L. Parker [100%]

La vie me dégoûte de plus en plus, comment est-ce que les gens peuvent se trouver en train de faire la fête alors que quelque part ailleurs il y a des gens en pleurs, d'autres qui du haut de leur balcon menace de sauter, d'autres se font battre, violer et autre...Bref le bonheur m'est totalement impossible ce soir là...Enfin cela fait longtemps déjà qu'il m'a été enlever ce bonheur, surtout que, maintenant, j'ai peur quasiment 24h/24 après avoir vu ma meilleure amie qui menaçait de rejoindre les anges en voulant se jeter du haut d’un pont. Je savais que la vie pour elle, n’était pas facile, d’ailleurs après mures réflexions pour qui l’était-elle, facile ?! Personne très certainement ou sinon j’échappais à la règle ! J’aimerais retrouver cette joie de vivre que j’avais avant, celle-là même qui me poussait à rester en vie, à ne pas me laisser abattre malgré tous mes malheurs, pourtant elle m’avait quittée. Cela faisait environ 1 mois à présent que c’est dans la même humeur maussade que je me réveillais tous les matins. Le cœur brisé à force de ne plus vouloir croire à l’amour. Surtout que c’est dans ces moments là, où nous autres pauvres célibataires, ne réclamons rien d’autre que la paix et la tranquillité qu’immanquablement, à chaque fois que nos pas nous menaient, l’on croisait le chemin d’une multitude de couple tous plus heureux les uns que les autres, le visage éclairait d’une lueur de bonheur resplendissante qui aurait réchauffer les cœurs les plus durs face à tant de joie, moi cela me rendait encore plus morose et mon humeur ne cessait de décroître, j’en avais marre d’attendre, le prince charmant avait dû se perdre en route et trouver sur son passage, beaucoup plus proche de lui une jeune femme plus belle qui l’attendait pour qu’il la comble de joie. C’était quand même plutôt fâcheux de se faire « piquer » son prince charmant mais je devais me rendre à l’évidence. On avait beau me dire d’attendre, de patienter, que je finirais bien par trouver l’amour, ma patience avait des limites…Enfin bref je marchais donc laissant mes pas me menaient où bon ils leur semblaient, pauvres marionnettes guidées par ses pieds, lorsque mes yeux qui regardaient face à moi sans repérer pour autant ce qu’il s’y trouvait, étant trop plongée dans mes pensées pour y prêter attention, se posèrent sur une silhouette, par terre, seule. J’avançais toujours dans la même direction qu’avant, mes pas me rapprochant à chaque seconde un peu plus de la personne. Je n’arrivais pas à voir si c’était un homme ou une femme à cause de la pénombre. J’avais entendu des rires s’éloignaient quelque temps auparavant, si ça se trouve « ils » lui avaient fait du mal, ou peut être faisait-il parti d’ « eux ». Une foule de question frappaient à la porte de mon esprit et lorsque j’arrivais à sa hauteur, je pus tout d’abord reconnaître un jeune homme de mon age environ, et qui apparemment saigné. Je ne pouvais pas passé mon chemin comme ça, surtout que mon caractère généreux ne s’en serait pas remis…Je m’avançais cette fois-ci vers lui, bifurquant légèrement de mon chemin initial. Puis je m’accroupis face à lui.

« Vous allez bien ? Ils vous ont fait du mal ? »

Sans savoir pourquoi une partie de mon cerveau était totalement sûr que « ils » lui avaient fait quelque chose, tandis que l’autre plus raisonnable et terre-à-terre me prier d’attendre avant de tirer d’aussi rapide conclusion car si ça se trouve « ils » ne lui avaient rien fait du tout. Je laissais un sourire prendre place sur mon visage, me voulant rassurante, pour lui montrer que s’il le voulait bien il pouvait me faire confiance et que je l’écouterais. On m’avait souvent dit que j’étais toujours à l’écoute des choses, voilà un trait de mon caractère qui me servirait à ce moment-là.

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